Le sujet du moment

Mon premier sujet de réflexion tournait autour des actes de solidarités désintéressés. Des comportements humains de certaines personnes que j'appelle des anges. J'explique ma démarche dans les cafés 1, 2 et 3.

Mon deuxième sujet concernera mes aventures improbables à l'internationale.

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Holly

vendredi 17 avril 2020

Café n°12 Gilbert l'ange au canif


Je vous encourage, si c'est possible, à lancer la vidéo ci-dessus qui n'est qu'une bande son pendant que vous lisez mon article.





Mon café de ce matin est plein de soleil. Si si!


J'ai rencontré Gilbert lors d'un cours de salsa, cette danse qui donne le sourire et nous fait voyager. Quand c'est l'hiver en France et qu'il pleut ET qu'il fait nuit à 17h ET qu'il fait 5 °C, un peu de soleil ça fait toujours du bien.


Bref... Gilbert, grand, la soixantaine dépassée et les cheveux blancs, était l'un des meilleurs danseurs du groupe ; il faisait preuve d'une grande patience et d'une certaine pédagogie quitte à sortir du cours mettre un peu à l'écart avec une danseuse pour retravailler un mouvement où elle avait du mal. Franchement un ange. Et puis le prof avait l'habitude donc il ne disait rien.


Une fois, un membre du groupe m'a parlé d'un club où les danseurs se retrouvaient certains soirs et m'y a invité. Une robe et une paire de talons plus tard, me voilà toutes les semaines à passer des soirées latinos. Gilbert était, bien entendu, le roi de la piste et il ne manquait pas de m'inviter de temps en temps pour un merengue endiablé ou une douce bachata.


Et puis entre deux danses, on se posait avec certains membres du groupe et on discutait un peu autour d'un verre. Une fois dans une conversation, j'ai dit que j'allais partir faire ERASMUS en Espagne au mois de janvier suivant. Je devais avoir autour de 20 ans, je crois à l'époque.






Eh bien, vous le croirez ou non, le dernier soir où je suis allé danser, Gilbert m'a donné une gentille lettre d'au revoir et il m'a offert un drôle de cadeau : un canif.


Il m'a mise en garde contre les dangers du monde et m'a dit de partir avec, au cas où il m'arriverait quelque chose. Il s'inquiétait pour ma sécurité ! Même si nous n'étions pas très proches et qu'il ne savait pas grand chose de moi, il avait retenu ma date de départ et avait pensé à ma sécurité dans le monde affreux et dangereux dans lequel nous vivons.


Voilà encore un ange dont j'ai croisé la route et dont je retiens un geste bienveillant et désintéressé : un geste HUMAIN.


À mon retour en France, je suis repartie dans ma région d'origine pour travailler l'été et j'ai changé de fac l'année suivante. Je n'ai pas gardé contact avec le groupe de salsa et n'ai jamais revu Gilbert.


Mon café est terminé. À demain

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